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Homosexualité au cinéma


Homosexualité au cinéma

L’homosexualité au cinéma consiste à montrer au cinéma des situations où l'homosexualité, sous toutes ses formes, est présente et non-dissimulée.

Longtemps quasi-inexistante ou censurée, c'est une thématique qui ne s'est développée vraiment au cinéma qu'à partir des années 1960, marquées par la libération des mœurs.

Plus qu'en littérature peut-être, l'homosexualité a eu au cinéma une fonction marquée de revendication. Cela tient au fait que ce moyen d'expression s'est développé dans cette période de libération des mœurs, mais aussi peut-être à ce que les images permettent de toucher plus directement le public. Néanmoins, la présentation de l'homosexualité, sous toutes ses formes, ne se résume pas à son illustration ou à sa défense. Le tournant en ce domaine, grand-public, semble avoir été atteint en 2006 par Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee qui, par son succès mondial, le nombre impressionnant de récompenses et les réactions qu'il a déclenchées, a permis sans doute d'atteindre une nouvelle dimension à ce genre, un impact social avec un vaste écho. Deux ans plus tard, avec Harvey Milk de Gus Van Sant, pour lequel Sean Penn remporte l'Oscar du Meilleur acteur, « c'est le premier film hollywoodien grand public où le personnage est gay sans s'excuser de l'être ».

Les formes que peut prendre l'homosexualité au cinéma sont donc, de façon schématique, au nombre de trois :

* revendicatrice : c'est une fonction bien représentée à partir des années 1990. Citons en vrac Fucking Åmål, Before Night Falls, Memento Mori (qui peut paraître timide à des yeux occidentaux mais marque un grand pas en avant en Corée du Sud)

* esthétique : on a un prototype de cette homosexualité « distanciée » avec Persona d'Ingmar Bergman, où tout se résume à un jeu de reflets, d'ombres et d'illusions ; le même fonctionnement se retrouve dans Mulholland Drive de David Lynch

* jouissive : cette dernière fonction peut inspirer le meilleur comme le pire, du Théorème de Pier Paolo Pasolini au Caravaggio de Derek Jarman en passant par Tabou de Nagisa Ōshima. Il s'agit souvent (mais pas toujours) de films faits par des homosexuels pour un public homosexuel, ce qui les rend parfois un peu répétitifs.

Proches de la fonction revendicatrice mais un peu à part, certains films se contentent de montrer sans vraiment juger, comme My Beautiful Laundrette de Stephen Frears. (Wikipédia)

jeudi 30 septembre 2010

Vil Romance (2009)


Année de production 2009
Sortie en France 25 novembre 2009
Argentine
Réalisateur: José Celestino Campusano
Drame
110 mn

Distribution :

(Un ami), Carlos Mannuccia (L'acheteur d'armes), Carlos Sparaino (Un ami de Raúl), Guadalupe Carrizo (Un ami de Raúl), Gabriel Rzepka (Un bagarreur), Jesus Gonzalez (Un bagarreur), Fernando Balihaut (Le jeune promeneur), German Groeger (L'employé du cybercafé), Horacio Florentin (Un participant à l'orgie), Emilio Sosa (Un participant à l'orgie), Pablo Crespo (Le boxeur dans le bar), Victor Pavon (Le Barman), Gustavo Martinez (Le guitariste)

Synopsis :

Dans un petit village, en Argentine, Roberto (Nehuen Zapata) traine et fait la rencontre d’un homme qui pourrait être son père, Raùl (Oscar Génova). Un homme aux cheveux longs, vieux, avec un blouson en cuir. Ils se retrouvent rapidement au lit, les étreintes sont virulentes. Ce qui n’aurait pu être qu’une liaison éphémère va pourtant se muer en relation de couple : Roberto emménage chez Raùl et quitte ainsi le « cocon familial » où résidaient sa mère et sa sœur (son père violent fut rejeté de la famille). D’abord enthousiaste à l’idée de débuter une vie de couple, Roberto finit peu à peu par se lasser : Raùl est souvent absent, gagne de l’argent de façon bien mystérieuse…Le jeune homme fait alors une rencontre par Internet et le trompe. A ses risques et périls ? (Tadah ! Blog

Secrets de tournage.

Passage du documentaire à la fiction

Grand habitué du documentaire, José Celestino Campusano s'est, avec Vil Romance, tourné vers la fiction. " Le cinéma est une magie absolue, explique le cinéaste. Et la fiction provoque des moments d'hypnose qui peuvent suivre le spectateur pendant des années. Le documentaire ne produit pas les mêmes effets. J'en tourne aussi et il faut beaucoup de montage pour qu'un documentaire ne soit pas ennuyeux. Ça casse cet effet d'hypnose qui est, selon moi, la fonction exacte du film. "

Note d'intention de José Celestino Campusano

" Un scénario est généralement le fruit de l'imagination de l'écrivain, de choses qui lui sont passées par la tête. Nous, nous filmons ce que l'univers propose, ce qui était déjà établi, avant même que le tournage ne commence. Il faudrait l'innocence d'un enfant pour pouvoir parfaitement capter cela. Nous cherchons en tout cas une fiction qui contienne plus d'informations qu'un documentaire. Faire un film étroitement lié à la réalité, voilà notre obsession. "

Des acteurs non professionnels

Le rejet de la fiction classique se traduit également chez José Celestino Campusano par l'emploi d'acteurs non professionnels. " On voulait aller plus loin que la simple direction d'acteurs dans un environnement documentaire, explique le cinéaste. Dans Vil Romance, pas une seule personne ne vient du milieu du cinéma. Il n'y a pas eu de casting à proprement parlé, je déteste ça. J'ai pris les gens pour leur vécu. Chaque " acteur " a un passé qui justifie qu'il ait été présent dans ce processus de captation. C'est pour cela que le résultat final n'est pas du tout un produit conditionné. Non seulement ces gens ne viennent pas du cinéma, mais ça ne les intéresse pas. Ce sont des gens entiers, ils n'ont pas d'outil pour mentir. Leurs émotions viennent exploser contre l'objectif de la caméra, il n'y a aucune place pour la censure. La caméra est un objet très sensible qui ne se laisse jamais tromper. "

Sexe et violence

José Celestino Campusano a choisi de montrer les scènes de sexe de façon explicite, sans aucune coupure. " Il y a effectivement de la violence mais l'essentiel réside du côté de l'aspect anthropologique de Vil Romance, explique le cinéaste. On expose des codes de la vie en communauté. N'importe quel journal de 13h est plus violent que mon film. Voir un enfant abattu par les troupes américaines est immensément plus violent que mon long métrage. Quant aux scènes de sexe, le spectateur doit comprendre pourquoi il y a tant de furie qui se déchaîne. Cette furie est proportionnelle à la tromperie de Roberto. Il faut que le spectateur puisse le palper, et pour cela, il fallait faire plus que l'insinuer. Et puis, s'il y avait des ellipses, ça ne fonctionnerait pas, parce que le film prend ses virages dans les scènes de sexe."

Récompensé aux Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse

Vil Romance a remporté le Prix de la Critique Française aux Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse 2009.

Le réalisateur José Celestino Campusano

Né en 1964 à Quilmes (Argentine) dans une famille de boxeurs, José Celestino Campusano étudie le cinéma au Film Institute De Avellaneda. Jouissant d'une réputation de marginal, de collectionneur de motos vintages, d'artiste versatile, il participe dans les années 80 et au début des années 90 à la réalisation de films indépendants. En 1995, il écrit une anthologie de l'Argentine marginale, composée de 13 nouvelles : Argentine Marginal Mythology. Parmi ses films les plus emblématiques, on peut citer Ferrocentauros, documentaire sur les motards des bas-fonds à Buenos Aires co-réalisé avec Sergio Cinalli, Bosues, court-métrage co-réalisé avec Gianfranco Quattrini, sélectionné au Mar del Plata International Film Festival 2005, ou encore Legion - Motorized Urban Tribes, présenté dans la section "Documentaires d'Amérique Latine" au Mar del Plata international Film Festival 2006. (AlloCine)

Bande-annonce.


Vil Romance Bande annonce vost publié par CineMovies.fr - Les sorties ciné en vidéo

Gay Sex In The 70s (2005)


2005
USA
Réalisateur : Joseph F. Lovett
Documentaire
72 mn


Distribution :

Alvin Baltrop, Barton Benes, Tom Bianchi, Scott Bromley, Mel Cheren, Arnie Kantrowitz, Larry Kramer, Roger McFarlane, Susan Tomkin, Ken Unger

Synopsis :

Alors que pour la majorité des pays occidentaux la révolution sexuelle est apparue au milieu des années 60, pour la communauté gay cette révolution eut lieu de 1969 à 1981. Après les émeutes de Stonewall. Le documentaire de Joseph F. Lovett nous offre de multiples témoignages d’hommes ayant connu cet âge d’or. Après des années passées dans le placard, à baiser clandestinement dans des camions ( !), les gays de New York ont finalement pu jouir d’une immense liberté sexuelle. Des discothèques, des saunas ont ouvert, permettant de trouver des compagnons de jeu sans avoir systématiquement peur de se faire agresser. (Tadah ! Blog)

Bande-annonce.

Ander (2009)


2009
Sortie en France 17 février 2010
Espagne
Réalisateur : Roberto Castón
Drame
128 mn

Distribution :

Eriz Alberdi (Iñaki), Joxean Bengoetxea (Ander), Christian Esquivel (Jose), Jose Kruz Gurrutxaga (Panadero), Juancho Kerejeta (La réceptioniste), Unax Martín (Nino), Pedro Otaegi, Pako Revueltas, Mamen Rivera, Pilar Rodríguez, Leire Ucha

Synopsis :

Une histoire d'amour entre un paysan basque et un immigré péruvien. Ander a la quarantaine passée, il est paysan et vit dans un coin perdu de la Biscaye avec sa soeur Arantxa et leur vieille mère. Il mène une existence monotone et ne connaît que le travail, que ce soit à la ferme ou dans l'usine voisine. Alors qu'Arantxa doit bientôt se marier et laisser Ander s'occuper seul de leur mère, celui-ci se casse la jambe et doit rester plâtré pendant deux mois. Pour l'assister dans ses tâches, la famille embauche José, un travailleur péruvien. Le nouveau venu bouleverse bientôt les relations familiales en même temps qu'il trouble de plus en plus Ander...

Secrets de tournage.

Sur le tournage

Le tournage d'Ander a réuni plus de vingt professionnels du Pays Basque dans la vallée d'Arratia, dans la région de Biscaye. Le film a été tourné en basque et en espagnol. Plus de 50 figurants choisis parmi les habitants de la vallée avec l'appui de la mairie locale ont participé au film.

La présence des personnages

Le réalisateur insiste beaucoup sur l'environnement qui entour les personnages du films et leurs réactions au fil de l'histoire: "L'histoire, tout comme le personnage principal, est linéaire et simple. Elle se développe autour d'Ander et de son milieu, mais fait intervenir les histoires des gens de son entourage. L'argument principal et les récits secondaires conduisent à un dénouement qui peut paraître surprenant mais qui est certainement le plus naturel. Parce que les relations humaines décrites sont simples et un peu rudes, Ander est un film qui s'appuie beaucoup sur les acteurs. L'économie de ressources narratives et d'effets techniques permet de souligner l'intensité des rapports entre les personnages. Les personnages sont divisés en deux groupes. Le premier comprend ceux qui ayant vécu des expériences plus ou moins douloureuses, sont débarrassés de certains préjugés. Dans le deuxième on trouve des campagnards, élevés dans le respect de valeurs morales très strictes, et qui se sentent menacés par tout changement. Le personnage central se situe dans le conflit entre ces deux groupes, plus que dans l'histoire d'amour elle-même. Rien n'est simplement noir ou blanc ; nous sommes face à des nuances de gris, la réaction des gens est imprévisible."

Une urgence thématique

Ander est une initiative du Bernindu, le bureau Basque d'Attention aux Gays, Lesbiennes, Bisexuels, Transsexuels, et Intersexuels. Le réalisateur explique: "Même si des films à thématique GLBT commencent lentement à être produits en Espagne, presque aucun ne prend en compte la problématique de l'intégration sociale, et aucun ne se déroule en milieu rural. Lorsque le Bernindu m'a demandé d'écrire un scénario pour un film GLBT qui se passerait au Paysbasque, j'ai immédiatement pensé à placer l'action dans la campagne de la région de Biscaye et à centrer le film sur un homme plus très jeune qui vit toujours dans la ferme familiale." (AlloCine)

Bande-annonce.


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Scènes de chasse en Bavière (1969)


1969
Titre original : Jagdszenen aus Niederbayern
Allemagne de l'Ouest
Réalisateur : Peter Fleischmann
Drame
88 mn

Distribution :

Martin Sperr (Abram), Angela Winkler (Hannelore), Else Quecke (Barbara), Maria Stadler (Metzgerin), Michael Strixner (Georg), Hanna Schygulla (Paula), Gunja Seiser (Maria), Johann Brunner (Hiasl), Renata Sandner(Zenta), Ernst Wager (Volker), Johann Lang (Ernstl), Johann Fuchs, Erika Wackernagel, Hans Elwenspoek, Eva Berthold

Synopsis :

Un village paumé en Bavière. Des paysans et des bouchers. Rien à faire si ce n’est commérer sur les autres habitants du coin : une telle refait déjà sa vie alors que la période de deuil n’est même pas finie, une autre est une trainée…Et puis voilà que le jeune mécanicien Abram (Martin Sperr) revient dans le paysage après une mystérieuse absence. C’est peu dire qu’il n’est pas accueilli à bras ouvert. D’abord on raconte qu’il a probablement fait de la prison et puis voilà qu’une autre rumeur fait son apparition : Abram aimerait coucher avec des hommes. Il n’en faut pas plus pour que le jeune homme soit l’objet de toutes les railleries et humiliations. Il reste là sans rien dire, face à la bêtise qui l’entoure. Mais ce qui n’aurait pu être qu’une banale chamaillerie va progressivement se muer en enfer. Bienvenue dans l’Allemagne profonde de la fin des années 60 où l’intolérance trouve son degré maximum. (Tadah ! Blog)

Extrait.

Persécution (2009)


Année de production 2008
Sortie en salles 09 décembre 2009
France
Réalisateur : Patrice Chéreau
Drame
100 mn

Distribution :

Romain Duris (Daniel), Charlotte Gainsbourg (Sonia), Jean-Hugues Anglade (Le fou),  Gilles Cohen (Michel), Alex Descas (Thomas), Michel Duchaussoy (Le vieil homme),  Tsilla Chelton (La vieille dame), Mika Tard (La serveuse), Yannick Soulier (L'homme de 40 ans), Hiam Abbass (Marie)

Synopsis :

Daniel (Romain Duris) travaille sur des chantiers. Pour l’argent ou quand ça lui prend, il va et vient au gré de ses envies. Il est en couple depuis trois ans avec Sonia (Charlotte Gainsbourg), une femme qui dès leur première rencontre l’a choisi. Mais depuis quelques temps, le quotidien de Daniel a changé. Dans le métro, dans la rue, partout, il scrute les gens qui l’entourent et ressent le chagrin qui les envahit. Peu à peu, il se sent comme un étranger en ce monde, n’arrive pas à se faire comprendre et cède à l’appel de la colère. Alors qu’il commence à douter des sentiments de Sonia à son égard, il va réaliser qu’il n’est pas aussi seul qu’il le pensait. Quelqu’un l’observe, le suit. Un homme (Jean-Hugues Anglade). Un fou qui le persécute, pense-t-il. Qui est donc cet inconnu ? Qu’attend-il de lui ? Qu’est-ce qui nous lie ou nous éloigne les uns des autres ? (Tadah ! Blog) http://www.tadahblog.com/

Secrets de tournage.

Présenté à Venise

Persécution a été présenté en Sélection officielle, en compétition, à la Mostra de Venise en 2009.

Un travail de Romain

Romain Duris a été associé au projet dès le départ : "Il a (...) accompagné l'écriture du scénario, en me donnant son avis", se souvient le réalisateur."Nous avions l'un et l'autre envie de travailler ensemble. Je ne peux pas affirmer pour autant avoir écrit pour lui. On n'écrit jamais pour les acteurs, c'est une formule abusive, l'écriture n'est pas comme couper des costumes sur mesure. On pense confusément à un comédien, on écrit des choses et l'on attend surtout de voir comment il va réagir et les transformer. C'est en le voyant dans De battre, mon coeur s'est arrêté de Jacques Audiard que j'ai été attiré par Romain. J'y voyais quelqu'un d'une flexibilité et d'une profondeur incroyables, j'y voyais une grâce (...) Romain m'a impressionné par la puissance de son jeu, sa capacité à résoudre des descriptions psychologiques très complexes, son aptitude à les faire aussitôt siennes. Sa flexibilité."

Aimer... à la folie

Patrice Chéreau parle du point de départ du film : "J'ai bien peur qu'il ne soit le fruit d'une réflexion sur une façon d'aimer que je connais bien, que j'ai connue, disons. Le personnage de Daniel possède des choses qui me rapprochent de lui, voire que je déteste en moi. J'ai donc commencé à écrire une quinzaine de lignes sur le cas d'un homme qui ne saurait aimer que dans la réclamation et le sentiment du deuil. Puis j'ai pensé que cette histoire seule n'était pas intéressante et je l'ai laissée de côté. Raconter ce malheur ne m'a pas paru suffisant, je me suis dit qu'il fallait un contrepoint. Est alors arrivée cette histoire du fou et l'envie de croiser les deux histoires : un fou, un homme pratiquant, pour le coup, une vraie persécution qui, elle, n'a besoin d'aucune preuve, qui est sûre d'elle-même ; quelqu'un qui sait à la place des autres, mieux que les autres. Une histoire que j'ai pu connaître elle aussi, il y a longtemps (...) Harcèlement, oui, mais ce mot est galvaudé ; je trouve le mot "persécution" plus fort, plus insoutenable (...) Et on ne pense jamais qu'on peut soi-même persécuter, harceler, qu'on est intolérable à l'autre."

L'audition de Charlotte Gainsbourg

Initialement, Patrice Chéreau n'était pas sûr que Charlotte Gainsbourg soit le bon choix pour le personnage de Sonia. "Elle a eu l'incroyable intelligence de me proposer de faire des essais avec Duris", précise le cinéaste. "Faire passer des essais à une comédienne ou un comédien ne sert pas à déterminer s'ils sont bons ou pas. Ça en principe, on le sait déjà. Non, on s'auditionne mutuellement pour savoir si une collaboration est possible. Elle est donc venue et nous avons travaillé avec Romain un extrait de Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès et une séquence du scénario de Persécution. Ils étaient très beaux ensemble. La légère différence d'âge était belle à regarder : on voyait vraiment cette femme travaillant, jour après jour, à ce que cette relation puisse continuer et rester vivante, on la voyait tenir tête à la folie. Comme quoi, il faut sans cesse renourrir la connaissance qu'on a des acteurs. Il faut voir comment ils ont changé, les prendre pour cela et non pour ce qu'ils étaient."

En morceaux

Après plusieurs films de groupes (Ceux qui m'aiment prendront le train) ou à deux personnages (Gabrielle), Patrice Chéreau s'intéresse à un étrange trio, même si Persécution est avant tout "un portrait", confie le réalisateur. "Celui de Daniel, ce sont des fragments autour d'un personnage absolument central qui me fascine, m'exaspère et m'attendrit parce que je crois que je le connais bien. Tout ici est contenu dans le titre. Comment aimer peut-il devenir une persécution ? (...) Le film décrit comment un être qui a toutes les raisons de se sentir persécuté ne se rend pas compte qu'il est lui-même en train de persécuter sa compagne. Daniel ne fait pas de lien entre les deux histoires. Il devrait."

Le persécuteur était un homme blessé...

Patrice Chéreau retrouve Jean-Hugues Anglade 26 ans après lui avoir offert son premier grand rôle dans L'Homme blessé, et quinze ans après La Reine Margot, dans lequel l'acteur incarnait Charles IX.

Fidélité

Persécution marque la quatrième collaboration de Patrice Chéreau avec la scénario Anne-Louise Trividic après Intimité, Son frère et Gabrielle. Pour la musique, il a de nouveau fait appel à Eric Neveux, à qui on doit notamment la partition d'Intimité. En revanche, c'est la première fois qu'il fait appel au chef-opérateur Yves Cape, connu pour son travail avec Bruno Dumont.

Un revenant

Pour jouer le rôle de Michel, Patrice Chéreau a fait appel à Gilles Cohen, un acteur qu'il connaît (presque...) depuis plus de 20 ans. "C'est quelqu'un que je ne repérais pas bien, jusqu'au moment où j'ai vu De battre, mon coeur s'est arrêté, où il avait cette première scène, et il était extraordinaire. J'ai demandé son nom, et j'ai dit : mais je le connais, Gilles Cohen ! Il avait passé l'école de Nanterre en 1986, il a été pris, et c'est le seul qui ait démissionné. Il ne s'est même pas présenté, il ne se sentait pas prêt ! Je n'ai jamais oublié ce nom : c'était courageux en un sens. Et quand je l'ai revu, c'était important pour lui et pour moi."

L'opéra bouffe du temps

Le film a été tourné en deux temps, d'abord en octobre et novembre 2008, puis en février 2009, car Patrice Chéreau s'était engagé à assurer la mise en scène de Tristan et Isolde à la Scala en janvier.

En chemin avec Romain

Le film est produit par Bruno Levy, qui n'avait encore jamais travaillé avec Patrice Chéreau, mais qui a déjà financé plusieurs films marquants de Cédric Klapisch avec Romain Duris : L'Auberge Espagnole, Les Poupées russes et Paris. (AlloCine


Bande-annonce.


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L.I.E. Long Island Expressway (2001)


2001
USA
Réalisateur : Michael Cuesta
Drame
97 mn

Distribution :

Paul Franklin Dano (Howie Blitzer), Brian Cox (Big John Harrigan), Bruce Altman (Marty Blitzer), Billy Kay (Gary), James Costa (Kevin Cole).

Synopsis :

Howie Blitzer (Paul Dano) traine parfois au bord de la Long Island Expressway. Les voitures vont et viennent, bougent, contrairement aux habitants du coin paumé où Howie grandit. Mais plus que le symbole d’un passage, d’une fuite, cette route c’est aussi et surtout celle qui a ôté la vie à la mère du jeune adolescent. Depuis, il vit avec son père qui ne s’est jamais occupé de lui et qui ne semble pas décidé à changer. Ce dernier s’est d’ailleurs vite consolé dans les bras d’une bimbo. Sans repères familiaux, Howie trouve de l’affection auprès de sa bande de potes. Il va particulièrement se lier d’amitié avec Gary (Billy Kay) , un jeune homme rebelle qui passe son temps à cambrioler des maisons. En plein dans l’âge de la découverte des désirs, Howie se retrouve de plus en plus fasciné par Gary avec qui il rêve de quitter la ville. Mais après un cambriolage qui s’est mal passé, Gary disparaît. Et pendant ce temps le père d’Howie se retrouve face à de gros problèmes avec la justice. A nouveau seul, l’adolescent va se faire accoster par un certain « Big John » (Brian Cox) dont il avait cambriolé la demeure. Le vieil homme se fait d’abord menaçant puis devient son nouvel ami. Un ami aux intentions floues dont le passé pédophile se dessine peu à peu… (Tadah ! Blog)

Bande-annonce

lundi 27 septembre 2010

Nous étions un seul homme (1978)


1978
France
Réalisateur : Philippe Valois
Comédie dramatique
90 mn

Distribution :

Serge Avedikian (Guy Rouveron), Piotr Stanislas (Rolf), Catherine Albin (Jenine), Lucien Guérin (Le père de Janine)

Synopsis :

1943, Lot et Garonne. Guy (Serge Avedikian) vit seul dans sa modeste maison. Le jeune homme est un peu fou, faible, solitaire malgré lui. De temps en temps, il couche avec Jeanine (Catherine Albin), une des rares filles du village. Il va aussi de temps en temps au bordel…Un jour, il trouve près de sa maison un jeune allemand blessé. Il va le recueillir chez lui et rapidement va se lier une amitié. L’étranger s’appelle Rolf (Piotr Stanislas) , il était jadis membre des jeunesses hitlériennes. A priori, tout est réuni pour que les deux garçons s’opposent. Mais pour la première fois, l’un comme l’autre trouve un être avec qui partager son quotidien. Ils ne pourront plus se passer l’un de l’autre. Mais si Guy s’et beaucoup attaché à Rolf, il semblerait qu’ils ne perçoivent pas leur relation de la même façon. En effet, Rolf est attiré par son nouvel ami et brule de plus en plus d’envie de l’embrasser. Est-ce de l’amour ? De l’amitié fusionnelle ? Une relation forte entre un français un peu attardé et un allemand sur le point de déserter peut-elle bien finir ? (Tadah ! Blog)




Bande-annonce.

Amnésie, l'énigme James Brighton (2005)


Année de production 2005
Canada
Réalisateur : Denis Langlois
Drame
90 mn


Distribution :

Julian Casey (Brendan), Patrice D'Aragon (Ami au bar), Dusan Dukic (James Brighton), L. Kalo Gow, Tyler Hall, Norman Helms (Félix Blain), Mariah Inger,  Helen King, Louise Laprade (Geneviève Marler), Karyne Lemieux (Sylvie), Bruce Ramsay, Maurizio Terrazzano, Steven Turpin

Synopsis :

Inspiré d'un fait divers, AMNÉSIE – L’Énigme James Brighton raconte l'histoire d'un Américain trouvé nu et amnésique dans un stationnement désaffecté du Vieux-Montréal en 1998. Il croit s’appeler James Brighton, mais la seule chose dont il est certain, c’est d’être gay. Après trois mois de couverture médiatique suscitée par l’organisme S.O.S. Gay qui l’héberge, James sombre dans la mélancolie. Jusqu’à ce que, soudain, il soit arrêté et accusé d’usurpation d’identité, après que son frère, ministre pentecôtiste du Tennessee, l’ait identifié suite à un reportage. James est-il un imposteur? Qu'est-il arrivé à ce jeune Américain en quête de liberté ? C’est ce que Sylvie, une étudiante en criminologie fascinée par l’histoire de l’amnésique essaie de découvrir un an plus tard, tout en questionnant sa propre identité.

Bande-annonce.

Les Amitiés Particulières (1964)


Sortie en France 04 Septembre 1964
France
Réalisateur : Jean Delannoy
Drame
100 mn

Distribution :

Francis Lacombrade (Georges De Sarre), Didier Haudepin (Alexandre Haudepin), Michel Bouquet (Père De Trennes), Louis Seigner (Le Père Lauzon), Lucien Nat (Le Père Supérieur), Gérard Chambre (André Ferron), Henri Coutet (L'Employé De L'Institution), Dominique Diamant (Maurice Motier), François Leccia (Lucien Rouvière), Dominique Maurin (Marc De Blajean), Bernard Musson (Le Père Enseignant), Colette Regis (Une Religieuse), Lux Compagnie Cinématographique De France, France (Production).

Synopsis :

France des années 1920, Georges de Sarre (Francis Lacombrade) fait son entrée dans un pensionnat catholique particulièrement strict. Dès son arrivée, il se lie d’amitié avec Lucien Rouvière (François Leccia), jeune adolescent aussi beau qu’insolent. Un jour, Georges trouve un poème adressé à Lucien, écrit par un de ses amis, André. Un poème d’amour. A la lecture des vers, le jeune homme est particulièrement émoustillé…et peut-être bien jaloux. Il ira dénoncer André, provoquera son renvoi de l’établissement, tout en préservant Lucien. Mais ce n’est pourtant pas avec lui que Georges partagera une « amitié particulière » (comprendre amitié privilégiée aux forts sous-entendus homosexuels, réprimée par le pensionnat). Le cœur de l’adolescent va plutôt battre pour un élève plus jeune, le petit Alexandre Motier (Didier Haudepin). Poèmes, rencontres secrètes, pacte du sang et promesses…Georges et Alexandre cultivent un rapport amoureux et chaste tout en prenant le risque d’être un jour surpris et donc renvoyés. Leur jeune amour résistera-t-il aux terribles règles du pensionnat ? Le Père de Trennes (Michel Bouquet) semble déjà suivre de près l’affaire… (Tadah ! Blog)

Extrait.

Le Refuge (2009)


2009
Sortie en salles 27 janvier 2010
France
Réalisateur : François Ozon
Comédie dramatique
90 mn

 
Distribution :
 
Isabelle Carré (Mousse), Louis-Ronan Choisy (Paul), Pierre Louis-Calixte (Serge),  Melvil Poupaud (Louis), Claire Vernet (La mère), Jean-Pierre Andréani (Le père),  Emile Berling (Le dealer), Jérôme Kircher (Le médecin), Nicolas Moreau (Le dragueur), Marie Rivière (La femme sur la plage)
 
Synopsis :
 
Mousse et Louis sont jeunes, beaux et riches, ils s'aiment. Mais la drogue a envahi toute leur vie. Un jour, c'est l'overdose et Louis meurt. Mousse survit, mais elle apprend qu'elle est enceinte. La famille de Louis refuse que Mousse garde l'enfant. Perdue, elle s'enfuit dans une maison loin de Paris. Quelques mois plus tard, Paul, le frère homosexuel de Louis, la rejoint dans son « refuge »... Pour voir la bande annonce et un extrait du film, cliquez sur les liens sous l'image...

Secrets de tournage.

Prix du Jury à San Sebastian

Le Refuge de François Ozon a reçu le Prix du Jury lors du Festival de San Sebastian 2009.

Gestation

François Ozon évoque la genèse du projet : "Il y a un an, une amie comédienne m'appelle pour m'annoncer une bonne nouvelle : elle était enceinte. Deux jours plus tard, je l'appelle et lui propose qu'on fasse un film autour de sa grossesse. Dans un premier temps, elle était ravie mais au bout d'une semaine, elle se rétractait. C'était son deuxième enfant, elle savait ce que ça représentait et elle ne se sentait pas capable d'être à la fois actrice et enceinte. Déçu, j'étais prêt à abandonner ce projet quand ma directrice de casting, Sarah Teper, m'informe : "Trois actrices à Paris sont enceintes, dont Isabelle Carré..." Aussitôt, le désir est revenu, l'image d'Isabelle, jeune fille que j'imaginais pas encore femme, m'inspirait. Je l'ai appelée, on s'est vu, je lui ai raconté mon projet, elle a réfléchi deux jours et elle m'a dit oui. Depuis longtemps, je rêvais de faire un film avec une actrice vraiment enceinte. La maternité est un thème que j'ai souvent abordé mais je n'avais jamais traité la grossesse en tant que telle. Elle était soit ellipsée, soit montrée rapidement avec un faux ventre, soit le film commençait après la naissance."

Carré ronde

"Il y a un côté documentaire sur Isabelle ", reconnait François Ozon, qui a posé beaucoup de questions à la comédienne sur son état de femme enceinte, pour nourrir le personnage. "Pendant la préparation, Isabelle faisait très bien la différence entre elle et le personnage de Mousse. Elle n'avait peur de rien, ni des dialogues ni des situations. Mais quand on a commencé à tourner, c'est devenu plus difficile", précise le réalisateur, qui explique : "Elle se retrouvait à jouer des choses qui allaient à l'encontre de son état personnel. Par exemple, sur le tournage elle n'arrêtait pas de communiquer avec son bébé, en touchant son ventre ou en lui parlant, alors que dans le film Mousse ne s'en préoccupe pas, elle est enceinte par accident, et le garde juste pour conserver un lien avec l'homme disparu qu'elle aimait (...) Elle était à fleur de peau et souvent dans un état de grande fragilité. Marcher sur une plage exposée en plein vent, monter une dune quand on a 8 kilos de plus, refaire plusieurs prises en se levant d'une chaise... Elle était très vite fatiguée et découvrait peu à peu la difficulté physique de jouer (...) Moi, j'avais confiance. Je savais qu'elle était une actrice solide."

La peur au ventre

Isabelle Carré a hésité avant de dire oui à François Ozon. Au moment d'accepter, elle a posé une seule condition : tourner sur son lieu de vacances, le Pays basque... Elle revient sur ses doutes : "En réalité, une seule chose m'inquiétait réellement par rapport au sujet : "qu'est-ce que mon enfant pensera quand il verra le film ?" Je ne voulais pas qu'il se sente utilisé (...) Est-ce que dès qu'on a des enfants, on ne doit tourner que des scènes à la Walt Disney ?! Finalement, je me suis dit que c'était mon métier, que mon enfant grandirait, qu'il aurait le temps de comprendre, de s'habituer à avoir une maman comédienne. Isabelle Huppert, qui était aussi à Saint Jean de Luz, nous a rendu visite et m'a dit quelque chose qui m'a touchée et rassurée : "C'est formidable quand l'actrice rencontre la femme, quand notre vie de femme se mélange avec la fiction, quand la paroi entre réalité et fiction devient de plus en plus fine. Ces moments-là sont toujours passionnants.""

Choisy l'élu

Pour jouer le rôle masculin principal face à Isabelle Carré, François Ozon a fait appel à un débutant, Louis-Ronan Choisy. Celui-ci n'est toutefois pas un inconnu : né en 1977, il mène une carrière de chanteur délicat (auteur-compositeur-interprète). Après avori fait partie de différents groupe, il a enregistré trois albums solo sous le nom de Louis : D'apparence en apparence (2003), La Nuit m'attend (2006), Les Enfants du siècle (2008). Depuis Le Refuge, il a tourné dans un deuxième long métrage, Memory Lane de Mikhaël Hers avec Lolita Chammah et Thibault Vinçon.

Mère, impairs et manques

François Ozon précise ses intentions, et revient sur le titre du film : "L'appartement où Mousse et Louis se droguent est une sorte de cocon, de refuge dans lequel ils se sont barricadés (...) Finalement, elle quitte le refuge de la drogue pour trouver un autre refuge, loin de la ville, proche de l'océan et de la nature dans lequel elle va recevoir des coups, mais aussi réussir à se réconcilier avec elle-même. Le Refuge raconte pour moi l'histoire de cette réparation, faite de violences, de souffrances, mais racontée dans une grande douceur. C'est aussi un film sur comment on fait avec le manque : le manque de drogue, le manque d'amour, le manque de l'autre. Mousse et Paul sont deux personnes qui n'ont rien à faire ensemble, qui ne devraient pas se rencontrer, pourtant ils vont se faire du bien et se révéler. Ce sont deux marginaux qui ont un problème d'identité. À la fin du film, ils trouvent leur place et leur liberté."

Retrouvailles

François Ozon retrouve Melvil Poupaud, le héros du Temps qui reste, qui interprète ici le compagnon d'Isabelle Carré... Les deux acteurs formaient déjà un couple dans Les Sentiments de Noémie Lvovsky... Ajoutons que la rohmérienne Marie Rivière, qui jouait le rôle de la mère de Poupaud, dans Le Temps qui reste figure elle aussi au casting du Refuge.

Ozon ose la HD

Le Refuge a été tourné en caméra HD. Une première pour François Ozon, qui justifie ce choix : "il fallait tourner vite et en équipe légère (...) Ce fut donc un choix économique de production, puis une réalité technique nouvelle pour moi, qu'il m'a fallu apprivoiser. Comme je tenais à rendre compte de la beauté des paysages, des lumières, de la nature et des acteurs, j'ai choisi le scope et des longues focales pour casser la platitude de l'image numérique, ramener des flous et créer de la profondeur. Le grand avantage de ces caméras est de pouvoir tourner en très basse lumière, avec un apport très faible de lumières artificielles, ce qui m'a permis de tourner à des heures magiques : à l'aube, entre chien et loup, de nuit sur une plage... Comme nous n'avions ni machiniste ni travellings, j'ai simplifié mon découpage, privilégiant une certaine frontalité, et j'ai utilisé un zoom, en faisant bouger les acteurs différemment... Il fallait toujours aller à l'essentiel et au plus rapide, cette manière de faire était en adéquation avec l'histoire que je racontais. L'économie du film était en osmose avec son projet."

Chantez maintenant...

Durant le tournage, Louis-Ronan Choisy a composé une chanson, qu'on entend pendant le générique de fin. Elle est interprétée par Isabelle Carré.

Rechute

Isabelle Carré avait déjà incarné une junkie dans Mercredi, folle journée ! de Pascal Thomas, sorti en 2001.

A toute allure...

François Ozon était en pleine préparation du Refuge au moment où son film précédent, Ricky, sortait sur les écrans, en février 2009. Et, tandis que Le Refuge sort en janvier 2010, il achève déjà le tournage de son film suivant, Potiche... (AlloCine) 
 
Bande-annonce.
 

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Prêtre (1994)


Année de production : 1994
Sortie en France 12 avril 1995
Titre original : Priest
Grande-Bretagne
Réalisatrice : Antonia Bird
Drame
105 mn
 
Distribution :
 
Linus Roache (Père Greg Pilkington), Tom Wilkinson (Père Matthew Thomas), Robert Carlyle (Graham), Cathy Tyson (Maria Kerrigan), Lesley Sharp (Mrs. Unsworth), Robert Pugh (Mr. Unsworth), James Ellis (Père Ellerton), Christine Tremarco (Lisa Unsworth), Paul Barber (Charlie), Rio Fanning, Jim R. Coleman, Bill Dean, Gilly Coman, Fred Pearson (Patrick), Jimmy Gallagher (Mick Molloy)
 
Synopsis :
 
Dans une petite ville en Angleterre, débarque le père Greg (Linus Roache, sexy comme il faut). Hébergé chez le Père Matthew (Tom Wilkinson), il promulgue ses leçons de morale et s’attire peu de sympathie. Greg un prêtre un peu conservateur qui voit d’un mauvais œil les messes du Père Matthew, très moderne et cash. De plus, le Père Matthew vit avec une femme et semble entretenir dans l’ombre une relation avec elle....Trop vertueux le Père Greg ? Rien n’est moins certain. Une fois le costume rangé, il sort la nuit dans un bar…gay. C’est là qu’il s’offre une nuit assez érotique avec un certain Graham (Robert Carlyle). Mais ce qui ne devait être qu’un plan d’un soir se complique : Graham découvre que Greg est prêtre et s’attache à lui. Leur relation naissante apporte à Greg un bonheur inespéré mais aussi une frustration et une sensation d’étouffement fort désagréable. Comme si cela ne suffisait pas, au parloir, une petite fille confie à notre prêtre que son papa abuse d’elle. Greg supplie le pédophile d’arrêter mais ce dernier refuse et continue ses sévices. Et la petite fille ne veut pas que Greg en parle à sa mère…Doit-il briser le secret de la confession ? Dans une église catholique conservatrice et impitoyable, le « Dieu est amour » semble plutôt laisser place à « Dieu est intolérance »… (Tadah ! Blog)

 
Extrait.
 

Saudade (2003)


2003
Titre original : Sehnsucht
Allemagne
Réalisateur : Jürgen Brüning
Drame
80 mn
 
Distribution :
 
Hendrik Scheider (Erik), Aldri Anunciação (Miguel), Tarik Qazi (Cyrus),  Daniel Bätscher(Tim), Maria Lucia da Silva Ludwig (Maria), Marilza da Cruz Pinto Gregião (Angela), Zezé Motta, Sérgio Menezes (Fabio), Marcelo Rodrigues, Márcio Rodrigues, Vladimir J.O. Filho (Henrique), Marcus Tulius Franco Morais, Maria Márcia da Silva, Roberto J. do Nascimento, Izael Malto Gregião
 
Synopsis :
 
Cyrus, Tim et Erik, trois amis de fac décident de se revoir dans la villa paradisiaque du père de Cyrus au Brésil. L’oisiveté les conduit à s’exhiber nus sur un site web, mais le jeu tourne court lorsque les clients demandent à voir plus de sexe. Cyrus et Tim refusent, mais Erik, qui a laissé de grosses dettes en Allemagne, est prêt à tout pour se renflouer. Le trio éclate et Erik occupe son temps entre telenovelas et discothèques gays. Une nuit, il rencontre un Brésilien et le suit sur une plage déserte où les attendent le sexe et la mort. Saudade est une initiation, une grenade dégoupillée entre deux milieux que tout oppose. La réussite de ce film tient au désir, au sexe, à la passion... et à la saudade, cette nostalgie typiquement brésilienne.
 


 
Bande-annonce.

Histoire d'Hommes à Pékin (2001)


2001
Titre original : Lan Yu
Hong Kong, Chine
Réalisateur : Stanley Kwan
Drame
89 mn
 
Distribution :
 
Ye Liu (Lan Yu), Jun Hu (Chen Handong), Bin Li, Huatong Li (Liu Zheng), Shuang Li (Weidong), Fang Lu (Yonghong), Jin Su (Lin Jingping), Shaohua Zhang (Niu Ma),  Yongning Zhang (Daning)
 
Synopsis :
 
Chen Handong (Hu Jun) est un homme d’affaires sûr de lui et au portefeuille bien garni. De temps en temps, il s’offre des prostitués pour la nuit. La chose est bien entendu tenue secrète, car il s’agit de liaisons entre garçons et que nous sommes à Pekin où l’homosexualité est loin d’être tolérée. Un soir, Chen craque un peu pour un gigolo. Il s’appelle Lan Yu (Liu Ye), c’est un jeune étudiant en architecture, sensible, à croquer. Leur relation tarifée devient régulière et l’argent laisse juste la place au plaisir d’être ensemble. Mais à Lan Yu qui commence à s’attacher, Chen Handong offre un avertissement : dès qu’il commence à trop connaître quelqu’un, que cela devient sentimentalement dangereux, il rompt. Alors que les deux hommes finissent par tomber amoureux, Chen rencontre une jeune traductrice. Pris d’une envie de se ranger, d’être comme tout le monde, de « grandir » , il met un terme à son histoire avec Lan Yu et envisage de se marier. Mais la force de ses sentiments pour le jeune homme le conduiront à retrouver son chemin… (Tadah ! Blog)
 


 
Bande-annonce

vendredi 24 septembre 2010

Complices (2010)


Année de production : 2008
Sortie en salles 20 janvier 2010
France, Suisse
Réalisateur : Frederic Mermoud
Policier, Thriller
93 mn
 
Distribution :
 
Gilbert Melki (Hervé Cagan), Emmanuelle Devos (Inspecteur Karine Mangin), Cyril Descours (Vincent Bouvier), Nina Meurisse (Rebecca Legendre), Joana Preiss (Esther, la mère de Rebecca), Jeremy Azencott (Nicolas Bianchini), Jérémy Kapone (Thomas),  Marc Rioufol (Jean-Paul Tardieu), Yeelem Jappain (Belen), Eric Laugérias (Yves Cagan), Serge Larivière (L'homme mûr de l'hôtel), Anne Loiret (L'avocate), Frédéric Epaud (L'homme d'affaires de l'hôtel), Valérie Lang (Laurence), Jean-Pierre Sanchez (Karim)
 
Synopsis :
 
Les inspecteurs Cagan (Gilbert Melki) et Mangin (Emmanuelle Devos) retrouvent un matin gris le corps abandonné du jeune Vincent (Cyril Descours). Il a été assassiné. En menant leur enquête, nos deux compères découvrent que Vincent avait une petite amie, Rebecca (Nina Meurisse). Cette dernière a mystérieusement disparu. Alors que l’affaire révèle peu à peu ses mystères, nous replongeons dans la vie de Vincent. Un jeune garçon pas ordinaire, doté d’un physique irrésistible. Sans emploi, il gagnait sa vie en se prostituant. Est-il allé trop loin ? (Tadah ! Blog

Secrets de tournage.

Genèse du projet

Avec Complices, le réalisateur Frédéric Mermoud souhaitait une nouvelle fois sonder la question du désir amoureux chez les jeunes gens mais en inscrivant cette fois-ci ce thème dans un genre codé comme le polar. " Alors que je réfléchissais à ce film, une affaire a éclaté à Neuilly et m'a frappé : deux jeunes garçons, dont l'un était étudiant en école de commerce, avaient mis en ligne des annonces de tapin pour des filles encore mineures, raconte le cinéaste. Lors de l'enquête, les policiers avaient été surpris de constater que tout ce petit monde provenait de la classe moyenne, avec son cortège d'accessoires de marques et de codes urbains. Je trouve que ce fait divers cristallise un changement auprès d'une certaine jeunesse : la revendication d'un désir assumé de consommation et une sorte de précocité phénoménale dans les rapports sexuels qui masque parfois une immaturité affective et un vrai désarroi amoureux. Si le rapport au corps évolue, il est toujours animé par des figures romanesques, voire romantiques. "

Note d'intention du réalisateur Frédéric Mermoud

" Le fait divers ne représentait qu'un élément déclencheur parmi d'autres. Très vite, je me suis affranchi du factuel, transformant ce qui me semblait superflu. J'ai alors décidé que tous les jeunes du groupe auraient le même âge, tout juste 18 ans, même celui qui organiseles passes. Cela rendait cette nébuleuse plus opaque, plus inquiétante. Au fond, le noeud sociologique de cette affaire ne m'intéressait pas, car je n'étais pas en train de travailler sur un sujet de société. Je voulais plutôt explorer un certain mode d'être de deux jeunes amoureux, leur manière de jouer avec leur désir, leur corps, de transgresser des normes sociales et d'éprouver une sorte de présent pur. "

Structure narrative

Le réalisateur Frédéric Mermoud explique comment s'est imposée la forme du récit, ces deux histoires qui s'encastrent : " Complices confronte deux univers antagonistes que la mort de Vincent, le jeune prostitué, va réunir. D'un côté, le monde des adultes dans lequel évoluent des personnages solitaires, inquiets, en déficit d'amour;de l'autre, le monde des jeunes, régi par l'insouciance et la jouissance de l'instant présent, qui révèle un rapport décomplexé, presque naïf avec le corps et le sexe. Pourtant, peu à peu, des mises en miroir s'instaurent, comme si l'un des mondes était l'écho inversé de l'autre. Alors que chez les jeunes, le couple est vécu de manière fusionnelle et jouissive, chez les adultes, les personnages de Gilbert Melki et Emmanuelle Devos incarnent une sorte de non-couple, rongé par la solitude, traversé peut-être par un désir, mais qui reste frustré. L'entrelacement de ces deux temps narratifs permettait de renforcer cette idée que deux mondes coexistaient, se frôlaient, alors qu'ils étaient régis par des codes et des règles différentes. "

Partis pris de mise en scène

Pour le réalisateur Frédéric Mermoud, ce film devait avoir une certaine unité stylistique tout en préservant la spécificité des deux temps. Assez vite, il a décidé que l'histoire des jeunes serait filmée à l'épaule, avec une lumière solaire et des tons soutenus. " Les séquences seraient plus découpées, privilégiant le romanesque et les ellipses, raconte le cinéaste. Nous allions aussi être près des corps, des peaux, traquant les visages en plans serrés. Par contre, l'histoire des adultes allait être filmée de manière plus posée et lente, dans des tons un peu plus froids et monochromes : nous allions surtout filmer ces personnages au travail, confrontés aussi au vide de leurs vies privées. Avec des valeurs de plans larges, privilégiant le plan américain. "

Le choix de Gilbert Melki

A l'origine, pour le rôle du flic, le réalisateur Frédéric Mermoud recherchait un acteur qui ait une vraie présence, même dans des moments de vide. " Je trouvais que Gilbert dégageait immédiatement quelque chose, même si la situation dans laquelle le personnage évolue est très ordinaire, raconte le cinéaste. J'avais besoin d'un acteur qui soit capable d'habiter des situations ténues. J'aimais aussi cette dualité chez lui : il peut être très drôle, mais avec une facette sombre, inquiète. Enfin, je voulais que le flic soit une sorte d'homme sans qualités, très " normal ", mais avec un style propre. "

Emmanuelle Devos vue par Frédéric Mermoud

Après avoir écrit son court métrage Le Créneau pour Emmanuelle Devos, le réalisateur Frédéric Mermoud lui offre ici un contre-emploi surprenant... " Quand j'ai travaillé avec elle sur Le Créneau, j'avais aimé cette manière qu'elle a de s'emparer d'un rôle, avec une sorte de naturel déconcertant, raconte le cinéaste. Elle est capable de jouer des personnages en apparence si différents, car elle mêle naturel et composition. Comme j'avais très envie de la retrouver, je l'ai appelée pour lui proposer le rôle d'une femme flic, seule, cherchant à se caser et désirant un enfant. Et c'est sans doute ce décalage d'image qui lui a plu. Ce mélange de douceur et de fermeté qui caractérise tant Emmanuelle que son personnage. Emmanuelle a d'ailleurs un vrai sens du détail, du singulier, et cela se traduit à toutes les étapes de la construction du personnage. "

Présenté à Locarno et Chicago

Complices a été présenté dans deux festivals en 2009 : celui de Locarno, en Compétition officielle, et celui de Chicago, où il a remporté la Golden Plaque (Prix de la mise en scène).

Retrouvailles...

Interprètes principaux de ce film policier, Gilbert Melki et Emmanuelle Devos se sont déjà croisés sur les tournages de Rencontre avec le dragon et Au plus près du paradis, un film de Tonie Marshall... également productrice sur Complices.

Dates et lieux de tournage

Le tournage a débuté à Lyon le 1er septembre 2008 et s'est également déroulé en région parisienne. (AlloCine)
 


 
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Summer Storm (2005)


Sortie en France 29 juin 2005
Allemagne
Réalisateur : Marco Kreuzpaintner
Drame
98 mn
 
Distribution :
 
Robert Stadlober (Tobi), Kostja Ullmann (Achim), Alicja Bachleda-Curuce (Anke), Miriam Morgenstern (Sandra), Marlon Kittel (Leo), Jürgen Tonkel (Hansi), Hanno Koffler (Malte), Tristano Casanova (Georg), Alexa Maria Surholt (Susanne)
 
Synopsis :
 
Tobi (Robert Stadlober) et Achim (Kostja Ullmann) sont meilleurs amis et partagent la même passion pour l’aviron. C’est l’été et les deux garçons et leurs amis se retrouvent à participer à une compétition sportive. Mais très vite, les entrainements passent au second plan, les préoccupations sentimentales de chacun semant le trouble. Tobi aime en secret son meilleur ami. Il ne sait pas si la réciproque est vraie. Dans un premier temps, le doute s’installe : les deux ados se cherchent, se provoquent, se masturbent ensemble…Mais Achim rencontre Sandra et sort avec elle. Tobi développe alors une dangereuse jalousie et intériorise de plus en plus sa peine jusqu’à s’en rendre malade. Outre l’équipe d’aviron de garçons et celle de filles, il y a une équipe essentiellement constituée de jeunes gays. Tobi les observe de loin, alors qu’il est en pleine crise identitaire. Le temps d’un été, les premiers désirs vont accoucher dans le plaisir ou la douleur. Et plus rien ne sera comme avant. (Tadah ! Blog)
 


 
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Lucky Bastard (2009)


2009
USA
Réalisateur : Everett Lewis
Drame
95 mn

 
Distribution :
 
Timothy Cole (Garrett), Dale Dymkoski (Denny), Johnny Kostrey (Daniel / Bill), Patrick Tatten (Rusty)
 
Synopsis :
Rusty (Patrick Tatten) est un jeune homme qui a tout pour lui : il a une gueule d’amour, un corps d’athlète, un boulot passionnant et rémunérateur (architecte), un petit ami aux petits soins…Mais voilà que justement le petit ami part en voyage d’affaires. Et il prévient Rusty qu’il faudra qu’ils discutent à son retour. Gentil Boyfriend aimerait s’installer, hors Rusty vit dans un petit hôtel qu’il ne compte pas quitter. Rusty est triste, il va fêter son anniversaire et il sera peut-être tout seul. Après une journée de travail assommante, il décide d’aller s’acheter une petite bouteille de vin dans une supérette. C’est là qu’il croise le chemin de Denny (Dale Dymkoski), séduisant blond un peu bodybuildé mais pas trop. Denny est direct, lui saute dessus et se dévoue à son plaisir. Parfaite entente sexuelle, les deux garçons ne se quittent plus. Denny en redemande encore et encore, sous la couette une alchimie se crée…Rusty s’oublie, ou a plutôt l’impression d’être pour la première fois lui-même. Mais Denny se révèle progressivement très instable : atteint du SIDA, masquant un passé trouble, il est aussi et surtout dépendant au Chrystal (drogue pas douce du tout). Aux beaux jours et aux bonnes baises succèdent alors une relation aussi compliquée que dévastatrice… (Tadah ! Blog)
 


 
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Vacationland (2006)


2006
USA
Réalisateur : Todd Verow
Drame
104 mn
 
Distribution :
 
Brad Hallowell (Joe), Gregory J. Lucas (Andrew), Hilary Mann (Theresa), Michael Dion (Tim), Charles Ard (Victor), Jennifer Stackpole (Mandy), Mindy Hofman (Kris), Nathan Johnson (Mr. LaBlanc), Theodore Bouloukos (Richard), Gregg Anderson (Sandi)
 
Synopsis :
 
Dans un coin paumé du Maine, Joe (Brad Hallowell) ne pense qu’à une chose : partir, le plus loin possible. Il espère être admis à l’école d’art et de design de Rhode Island. En attendant, il traine avec son ami de toujours, le beau Andrew (Gregory J. Lucas), qu’il pense hétéro mais qui hante tout de même ses fantasmes. Pas facile d’être gay dans une ville isolée. Joe se retrouve alors à trainer dans les toilettes publics où parfois des rencontres sont possibles. Il tombera notamment par hasard sur un de ses profs…Joe n’est pas le seul à rêver d’un ailleurs : sa sœur , qui travaille comme caissière, espère aussi un jour quitter sa ville natale. Les évènements finissent par se bousculer : Andrew et Joe s’embrassent et se mettent ensemble, la sœur de ce dernier trouve un plan pour payer son billet d’avion pour Los Angeles, Joe pose nu pour un artiste local avec lequel il va tisser une relation amicale…Tranches de vie de personnages perdus et confrontés à un monde violent où parfois la liberté coûte cher… (Tadah ! Blog)
 

 
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Anonymous (2004)


2004
USA
Réalisateur : Todd Verow
Drame
116 mn
 
Distribution :
 
Todd Verow, Dustin Schell, Jason Bailey, Noah Powell, Shawn Durr, Philly, Craig Chester, Sophia Lamar
 
Synopsis :
 
Todd (Todd Verow) est un bureaucrate parmi tant d’autres. Peu motivé, il passe la majeure partie de son temps de travail à dialoguer sur Internet et à se masturber. Une autre identité via le virtuel ? Un jour, notre homme lambda passe à l’acte et rencontre les garçons avec qui il dialogue. Pas très cool pour son compagnon fidèle avec qui il vit depuis des années. Il faut bien avouer que depuis quelques temps la passion sexuelle n’est plus là entre eux mais reste la tendresse, la complicité. Légèrement sex addict sur les bords, Todd en plus de faire des « plans cam » sur la toile et des plans culs anonymes, drague dans les toilettes publiques. Pas de chance : il va être pris en flagrant délit par son chéri qui , fou de rage, va le mettre à la porte. Dès lors, tout s’effondre autour de lui (un homme vient inspecter son travail et pointe son improductivité et ses petits détournements, plus de logement, plus personne sur qui compter). Histoire d’une solitude moderne… (Tadah ! Blog)
 
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