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Homosexualité au cinéma


Homosexualité au cinéma

L’homosexualité au cinéma consiste à montrer au cinéma des situations où l'homosexualité, sous toutes ses formes, est présente et non-dissimulée.

Longtemps quasi-inexistante ou censurée, c'est une thématique qui ne s'est développée vraiment au cinéma qu'à partir des années 1960, marquées par la libération des mœurs.

Plus qu'en littérature peut-être, l'homosexualité a eu au cinéma une fonction marquée de revendication. Cela tient au fait que ce moyen d'expression s'est développé dans cette période de libération des mœurs, mais aussi peut-être à ce que les images permettent de toucher plus directement le public. Néanmoins, la présentation de l'homosexualité, sous toutes ses formes, ne se résume pas à son illustration ou à sa défense. Le tournant en ce domaine, grand-public, semble avoir été atteint en 2006 par Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee qui, par son succès mondial, le nombre impressionnant de récompenses et les réactions qu'il a déclenchées, a permis sans doute d'atteindre une nouvelle dimension à ce genre, un impact social avec un vaste écho. Deux ans plus tard, avec Harvey Milk de Gus Van Sant, pour lequel Sean Penn remporte l'Oscar du Meilleur acteur, « c'est le premier film hollywoodien grand public où le personnage est gay sans s'excuser de l'être ».

Les formes que peut prendre l'homosexualité au cinéma sont donc, de façon schématique, au nombre de trois :

* revendicatrice : c'est une fonction bien représentée à partir des années 1990. Citons en vrac Fucking Åmål, Before Night Falls, Memento Mori (qui peut paraître timide à des yeux occidentaux mais marque un grand pas en avant en Corée du Sud)

* esthétique : on a un prototype de cette homosexualité « distanciée » avec Persona d'Ingmar Bergman, où tout se résume à un jeu de reflets, d'ombres et d'illusions ; le même fonctionnement se retrouve dans Mulholland Drive de David Lynch

* jouissive : cette dernière fonction peut inspirer le meilleur comme le pire, du Théorème de Pier Paolo Pasolini au Caravaggio de Derek Jarman en passant par Tabou de Nagisa Ōshima. Il s'agit souvent (mais pas toujours) de films faits par des homosexuels pour un public homosexuel, ce qui les rend parfois un peu répétitifs.

Proches de la fonction revendicatrice mais un peu à part, certains films se contentent de montrer sans vraiment juger, comme My Beautiful Laundrette de Stephen Frears. (Wikipédia)

mardi 5 avril 2011

Riparo (2008)


Sortie en France 29 octobre 2008
Titre original : Riparo - Anis tra di noi
Réalisateur : Marco Simon Puccioni
France, Italie
Drame
98 mn

Distribution.

Maria De Medeiros (Anna), Antonia Liskova (Mara), Mounir Ouadi (Anis), Steffan Boje, Gisella Burinato, Vitaliano Trevisan (Salvio).

Synopsis.

Anna et Mara rentrent de voyage et réalisent qu'Anis, un jeune immigrant marocain, tente de se cacher dans leur voiture pour passer la frontière italienne. Les jeunes femmes décident de l'emmener avec elles. Peu à peu, Anis s¹immisce dans la vie du couple et pendant un temps, le trio entre dans une relation intense et inhabituelle. Mais cet équilibre est précaire.Anis perd son travail et se trouve rejeté par Maria dont il était tombé amoureux et Anna est témoin de l'éclatement de leurs rapports.Riparo dresse le portrait de trois personnages atypiques confrontés aux conflits sexuels, à la peur de vieillir et aux soucis d'immigration.

Secrets de tournage.

Prête-moi ta plume

Le prestigieux scénariste Heidrun Schleef, qui a collaboré au Caïman de Nanni Moretti et Arrivederci amore, ciao de Michele Soavi a également été consultant sur l'écriture du film.

Présenté et/ou primé

Le film a recu le Grand Prix et le Prix d'Interprétation féminine (Antonia Liskova) du Festival du Cinéma italien d'Annecy 2007. Il a également été présenté au Festival International du Film de Berlin 2007 dans la Catégorie Panorama. (AlloCine)


Bande-annonce.


Riparo Bande annonce vost publié par CineMovies.fr - Les sorties ciné en vidéo

Leonera (2008)


Sortie en France 3 décembre 2008
Argentine
Réalisateur : Pablo Trapero
Drame
113 mn

Distribution.

Elli Medeiros (Sofia), Martina Gusman (Julia), Rodrigo Santoro (Ramiro), Laura García, Tomás Plotinsky, Leonardo Sauma

Synopsis.

Julia, 26 ans, enceinte de quelques semaines, découvre chez elle le corps du père de son enfant. Incapable de se souvenir des circonstances du meurtre, elle est incarcérée dans une prison spéciale pour jeunes mères en attente de son procès. Elle y donne naissance à un fils, Thomas. Lorsqu'elle est condamnée, Julia sait qu'elle ne pourra garder Thomas près d'elle que 4 ans. Malgré l'enfermement, elle vit avec son fils de véritables moments de bonheur. Un jour, la mère de Julia, exilée en France depuis plusieurs années, vient récupérer le garçon. Bouleversée par cette séparation, Julia va tout faire pour le récupérer.

Secrets de tournage.

"Regarde papa, ils sont roses"...

Cette phrase, prononcée par le jeune Mateo à son père Pablo Trapero, est à l'origine du projet Leonera. Le réalisateur argentin raconte : "J'ai levé les yeux et j'ai vu ces énormes blocs de béton qui constituent la prison. L'un d'entre eux était, en effet, coloré. La remarque de mon fils sur le détail chromatique de ces murs est à l'origine de Leonera. Des murs qui sont une maison pour des mères et des enfants. Des enfants qui ont perdu leur liberté en étant auprès de leur mère. Des mères qui feraient n'importe quoi pour le bien de leurs enfants, même si la détention leur a retiré ce droit élémentaire."

Un tournage en prison

Leonera a été tourné en Argentine, dans la province de Buenos Aires, entre les mois de septembre et décembre 2007. La majeure partie du film a été tournée au sein de véritables prisons de haute sécurité, avec de vrais prisonniers et gardiens comme figurants.

Le débat des enfants en prison

Le réalisateur argentin Pablo Trapero revient sur le coeur de Leonera, à savoir le débat sur la vie d'enfants en prison. "En faisant des recherches, nous avons découvert que cette réalité est le produit d'un schéma connu et répété dans le système pénitentiaire de nombreux pays", explique-t-il. "Ce qui est étrange, c'est que personne ne partage le même avis concernant la durée maximale d'un enfant en prison. (...) Il y a d'autres contradictions, mais une seule certitude : les société tournent le dos à la situation, très peu osent faire entendre leur voix et défendre une position ou une autre. Il est très difficile de voir des enfants en prison et ça l'est encore plus de légiférer à ce sujet."

L'amour et l'amitié entre les barreaux

Pour Pablo Trapero, il y a de l'optimisme dans Leonera. "Le désespoir engendré par la détention peut être supporté si, ne serait-ce que pour quelques secondes, un sentiment d'espoir et de solidarité émerge dans la journée", explique-t-il. "De ces brefs instants sont nées des histoires qui illuminent ces vies. Les murs et les barreaux amplifient leur densité et les gardiennes de prison deviennent des baby-sitters. Pour toutes ces raisons, Leonera n'est pas un récit cinématographique mais un lieu de débat et de réflexion. La maternité, la solitude, l'amour, la détention et l'espoir sont les axes directeurs de ce film."

A la ville comme à l'écran

Le réalisateur Pablo Trapero et l'actrice Martina Gusman forment un couple à la ville. Ensemble, ils ont fondé en 2002 la société de production indépendante Matanza Ciné. Leonera est le deuxième film qui voit Trapero diriger sa compagne après Nacido y criado en 2007.

Un "300" au casting

L'acteur brésilien Rodrigo Santoro, à l'affiche de Leonera, est également connu pour avoir participé à l'aventure 300. C'est en effet lui qui incarnait le roi perse Xerxes dans le long-métrage de Zack Snyder.

Présenté à Cannes

En 2008, Leonera a été présenté en Compétition du 61e Festival de Cannes. C'est la deuxième fois que Pablo Trapero se déplaçait sur la Croisette après la présentation de El Bonaerense en 2002, dans la section Un Certain Regard.

Le représentant argentin aux Oscars

Leonera a été présenté par l'Argentine pour représenter le pays aux Oscars 2009 dans la catégorie Meilleur film étranger. (AlloCine)


Bande-annonce.


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Les Vies privées de Pippa Lee (2009)


Année de production : 2008
Sortie en France 11 novembre 2009
Titre original : The Private Lives of Pippa Lee
USA
Réalisateur : Rebecca Miller
Drame, Romance
98 mn

Distribution.

Robin Wright (Pippa Lee), Mike Binder (Sam Shapiro), Alan Arkin (Herb Lee), Winona Ryder (Sandra Dulles), Ryan McDonald (Ben Lee), Cornel West (Don Sexton), Maria Bello (Suky Sarkissian), Arnie Burton (Docteur), Tim Guinee (Des Sarkissian), Drew Beasley (Chester Sarkissian - Age 6 ans), Madeline McNulty (Jeune Pippa - Age 7 ans), Beckett Melville (Chester Sarkissian - Age 13 ans), Zoe Kazan (Grace Lee), Billy Wheelan (Serveur), Shirley Knight (Dot Nadeau)

Synopsis.

Pippa Lee s'est construite une vie confortable dans une atmosphère feutrée. Elle est dévouée à son mari plus âgé, ainsi qu'à ses enfants déjà adultes. Mais à l'approche de la cinquantaine, cette sérénité en apparence parfaite s'effrite. Pippa a connu une enfance tumultueuse et délurée où se sont mêlés sexe, drogue et rock'n'roll. Désormais, elle doit donc trouver un équilibre entre sa jeunesse troublée et la femme "trop rangée" qu'elle est devenue. Sa rencontre avec un mystérieux jeune homme va lui permettre de trouver un nouveau sens à sa vie...

Secrets de tournage.

Un casting important

La productrice du film, il était important que tous puissent travailler ensemble de façon harmonieuse. "Nous voulions que chaque pièce s'intègre dans le puzzle, et que personne ne se distingue des autres. Nous voulions qu'ils forment un ensemble, au sens étymologique et musical du terme. Nous avons beaucoup parlé avec Rebecca des comédiens en tant que personnalités à part entière, loin des rôles qui leurs avaient déjà été confiés, afin de leur faire jouer des personnages dans lesquels on ne les verrait pas forcément."

Un roman avait le film

La réalisatrice Rebecca Miller avait d'abord prévu d'écrire un roman. L'idée de ce livre remonte à 2000, suite à une rencontre entre Miller et une amie qu'elle n'avait pas revue depuis vingt ans – jeune femme débordante d'enthousiasme à l'époque, elle était devenue une mère de famille parfaitement sage et rangée. "Cela m'a fait réfléchir à la manière dont ce type de changements se produit et dont l'identité d'un être se transforme. Mais je me suis aussi posé la question de savoir si, au fond, on change ou pas intérieurement. C'est comme cela que le roman est né." Pour elle, l'écriture scénaristique est une "réinvention" de son roman plutôt qu'une adaptation. "C'était un processus tellement riche que je ne voulais pas m'arrêter", déclare la cinéaste qui a développé plusieurs versions du scénario pendant un an. "Je voulais avoir un nouveau regard sur mon travail et donner le scénario aux comédiens pour voir ce qu'ils pouvaient en faire. Pour moi, il s'agit simplement d'une recherche plus approfondie dans le même domaine. Mais la forme n'est pas la même. De manière subtile, l'intrigue a également changé. Même les personnages ont évolué sous l'influence de leurs interprètes. D'entrée de jeu, j'ai été consciente qu'il ne fallait pas que j'adapte le livre à la lettre puisque je l'avais déjà écrit. J'avais donc la liberté d'explorer des pistes nouvelles."

Un retour aux sources

Rebecca Miller a opéré un véritable retour aux sources puisqu'elle a tourné à New Milford et Danbury, dans le Connecticut, où elle a grandi. "Il y avait quelque chose de vraiment surprenant à redécouvrir ces paysages que je connais par coeur", dit-elle. "Et en même temps, cela représentait un avantage exceptionnel pour moi. C'était là que j'avais situé l'action du film, précisément parce que je connaissais intimement les lieux." Il y a eu très peu de répétitions car Miller avait beaucoup travaillé en amont du tournage. "Nous avons répété quelques jours avec Alan et Robin, mais cela nous a pris très peu de temps", remarque-t-elle. "Je ne suis pas très férue de répétitions. Je pense que si l'on joue trop, on peut perdre ce moment de grâce où l'on interprète un rôle devant la caméra, et où il se passe quelque chose de magique."

Un tournage étalé sur 7 semaines

Le tournage a débuté le 14 avril 2008 et s'est étalé sur 7 semaines. Pour un film à petit budget, l'équipe devait tout de même parcourir une trentaine de lieux différents, y compris des décors construits spécialement pour les besoins du tournage et installés sur le site d'une ancienne usine. "Nous avions un décor énorme, mais pas aussi fonctionnel qu'un studio. Concrètement, nous étions les uns sur les autres. Entre les costumes, les accessoires, les éclairages et le matériel de tournage, l'ensemble ressemblait surtout à un camp de réfugiés." Ceci dit, Miller et son équipe devaient affronter un autre défi : mêler le passé et le présent pour donner vie à une continuité chronologique. En insufflant de la vie aux différents mondes de Pippa Lee, l'équipe de production se devait de créer un cadre unique dans lequel pourrait s'intégrer un personnage central interprété par deux comédiennes différentes.

Pourquoi Robin Wright Penn ?

Au départ, Miller n'avait aucune actrice en tête en écrivant Pippa Lee. Mais au bout du compte, elle ne voyait personne d'autre dans le rôle que Robin Wright Penn. Cette dernière affirme:"Je ne pense pas que l'on m'avait jamais offert la possibilité de jouer un personnage aussi profond. Pippa a une telle densité que l'incarner était d'une certaine façon le moyen de dévoiler entièrement une identité. Réussir cet exploit en l'espace de deux heures m'a convaincue d'accepter le rôle.Elle a ressenti une forte empathie pour l'étrange Pippa Lee. C'est une femme qui a fait des choix dans sa vie. Mais elle cache sa véritable identité derrière un masque. Et elle ne peut se réaliser totalement dans la vie qu'elle s'est choisie, et doit pour cela revenir sur son passé.". Miller et Wright Penn ont travaillé de concert pour enrichir le personnage de Pippa Lee à travers un échange mutuel qui a duré plus d'un an – le temps que la production boucle complètement le financement du film.

Pourquoi Alan Arkin ?

Pour le mari de Pippa Lee, éditeur new-yorkais qui a du mal à faire face à la retraite, Rebecca Miller a sollicité Alan Arkin. "J'ai discuté avec lui au téléphone et il m'a exposé toutes les raisons pour lesquelles il ne voulait pas de ce rôle. J'ai bien compris que le personnage lui était plus que familier et qu'il n'en voulait pas." Le lendemain, Miller et Arkin se sont reparlés. Au grand soulagement de la cinéaste, il a fini par lui donner son accord. "Ce qui s'est passé, c'est que mon imprésario, mon agent et mon avocat m'ont appelé en même temps pour me dire qu'il fallait que je dise oui", s'amuse Arkin. "En général, je ne les écoute pas – et je n'écoute personne d'ailleurs. Mais j'ai fait exception à la règle parce que j'ai confi ance en eux. Je me suis rendu compte que c'était un rôle pour moi." En collaboration avec la réalisatrice, Arkin a retravaillé le personnage : "C'est en gros le même type. On lui a donné simplement un peu plus d'humour et de piquant. Je voulais qu'on se dise par moments qu'il est charmant, intéressant et sans doute drôle pour que ses trahisons n'en semblent que plus choquantes. Cela lui a donné un peu plus de densité."

Tournage express

Il n'a fallu que deux jours à Julianne Moore pour tourner l'intégralité de ses scènes.

Maria remplace Maggie

Maggie Gyllenhaal était pressentie pour le rôle de Suky, jusqu'à ce qu'un conflit d'emploi du temps l'oblige à décliner la proposition. C'est Maria Bello qui la remplace dans le film.

La passe de trois

Les Vies privées de Pippa Lee est le troisième long métrage réalisé par Rebecca Miller. (AlloCine)


Bande-annonce.

108 – Cuchillo de Palo (2011)


2011
Espagne
Réalisateur : Renate Costa
Documentaire
93 mn

Distribution.

Miguel Auad Petunia (Lui-meme), Renate Costa (Elle-meme), Manuel Cuenca (Lui-meme)

Synopsis.


Rodolfo Costa était différent. Il ne voulait pas être forgeron comme tous les membres de sa famille. Il voulait être danseur. Dans le Paraguay des années 80, sous la dictature de Stroessner, son nom fut mis sur la liste de « 108 homosexuels », arrêtés et torturés.

Secrets de tournage.

Note d'intention

La réalisatrice Renate Costa a voulu revenir sur l'histoire de son oncle et plus particulièrement sur une partie de l'Histoire oubliée du Paraguay : "108 – Cuchillo de Palo a vu le jour en réaction à la douleur et à la colère que provoquait chez moi la volonté des gens de se voiler la face devant l’évidence. (...) Se confronter à ce que nous n’avons pas vécu signifie que l’on accepte de porter le poids de son histoire, l’histoire de sa famille et celle de la société dans laquelle on vit, que l’on en soit conscient ou pas. Ce film, à travers une histoire personnelle, montre un Paraguay des années 80 bien éloigné de la version officielle véhiculée à l’époque par le gouvernement. D’une manière plus générale, il nous incite à réfléchir à la façon dont l’acceptation de l’identité de chaque individu est cruciale pour la construction d’une identité collective. Le film est une immersion dans la différence de « l’autre » et dans l’acceptation de cette différence."

Premiers pas

108 – Cuchillo de Palo est le 1er long-métrage de Renate Costa. Cette jeune femme née au Paraguay est diplômée de l’Institut Professionnel Paraguayen et s'est spécialisée dans la réalisation de documentaires lorsqu'elle étudiait à l’École Internationale de Cinéma de San Antonio de Ios Baños, à Cuba. Elle a par la suite travaillé comme productrice pour le cinéma et la télévision. Elle s'était déjà essayé à la mise en scène à travers un court-métrage et un documentaire télé.

Contexte historique

De 1954 à 1989, Alfredo Stroessner dirige d'une main de fer le Paraguay. Les "Archives de la Terreur", qui regroupent des milliers de documents, lettres et cassettes audio des interrogatoires des dictatures latino-américaines, apportent la preuve que le régime de Stroessner a bafoué les Droits de l'Homme pendant plus de 30 ans, en ayant recours à la torture, au kidnapping et à la corruption. Renversé par un coup d'État en 1989, Stroessner se réfugie au Brésil où il meurt en 2006, sans jamais avoir été jugé.

108

Le nombre 108 du titre fait référence à la "liste des 108" qui désigne une "liste noire" d'homosexuels, dressée sur ordre d'Alfredo Stroessner et distribuée un peu partout afin de les punir. Même si cette liste n'est plus d'actualité, elle a eu un très fort impact, au point que "108" est devenu au Paraguay une insulte, synonyme de "pédale". Certains hôtels du pays n'ont pas de chambre 108 car les clients n'en veulent pas. De même pour les plaques d'immatriculations et les billets de loterie ! L'oncle de la réalisatrice, Rodolfo, figurait à la 41e place sur la liste.

Festival

Le film a été présenté au Festival de Berlin 2010. (AlloCine


Bande-annonce.

Les Témoins (2007)


Sortie en France 07 mars 2007
France
Réalisateur : André Téchiné
Drame
112 mn

Distribution.

Michel Blanc (Adrien), Emmanuelle Béart (Sarah), Sami Bouajila (Mehdi), Julie Depardieu (Julie), Johan Libéreau (Manu), Lorenzo Balducci (Steve), Alain Cauchi (Sheriff), Raphaeline Goupilleau (La Mère De Julie Et Manu), Jacques Nolot (Le Patron De L'Hôtel), Xavier Beauvois (L'Éditeur), Maïa Simon (La Mère De Sarah), Jean-Marie Besset (L'Assistant Du Théâtre).

Synopsis.

Manu a vingt ans quand il débarque à Paris pour chercher du travail. Il s'installe provisoirement chez sa soeur Julie dont il partagera la chambre dans un hôtel modeste. Julie est enfermée dans la musique. Elle suit une formation de chanteuse lyrique et s'efforce de maintenir une distance avec son frère envahissant.
Manu sort beaucoup la nuit. Il fréquente les lieux de rencontres. Il fera la connaissance d'Adrien et nouera une amitié chaste et joyeuse avec ce médecin gay quinquagénaire, extraverti et cultivé, qui lui fera découvrir le style de vie de son milieu.
Au cours d'une balade en bateau, Adrien présentera à Manu un couple de jeunes mariés, Mehdi et Sarah, le flic et sa femme écrivain. Le bonheur de ce couple atypique semble magnifié par la naissance d'un enfant. Mais ce n'est qu'une apparence. En fait, pour Mehdi, le lieutenant de police maghrébin, la paternité va décupler la soif de pouvoir et entraîner des débordements dans son métier et dans sa vie sexuelle. De son côté, Sarah refuse une maternité qui menace sa féminité. En ne parvenant pas à aimer son enfant, elle va plonger son travail d'écriture dans une crise d'inspiration…
L'arrivée de Manu à Paris et son intrusion dans la vie de Julie, Adrien, Mehdi et Sarah, va bouleverser le paysage relationnel comme un tremblement de terre. Sans le vouloir, sans le savoir, MANU révélera le désir de chacun.

Secrets de tournage

Présenté à Berlin

Les Témoins a été présenté en 2007 en compétition au Festival de Berlin. Plus habitué à la Croisette, André Techiné était cependant déjà venu à la Berlinale à l'occasion de son film précédent, Les Temps qui changent.

Béart, témoin privilégié

Les Témoins marque les retrouvailles d'André Techiné avec Emmanuelle Béart, seize ans après J'embrasse pas (le cinéaste avait confié dans ce film un second rôle marquant à la comédienne, celui d'une prostituée) et quatre ans après Les Egarés.

Question d'époque

Si les événements décrits sont récents, Les Témoins n'en est pas moins un film d'époque : le cinéaste a en effet choisi de revenir sur l'apparition du Sida au milieu des années 80. On y entend notamment à plusieurs reprises le tube de l'époque des Rita Mitsouko Marcia Baïla, un titre sans doute pas choisi au hasard : en dépit de l'allégresse du rythme et de la truculence de la chanteuse, Catherine Ringer, ce morceau évoque une autre maladie grave, le cancer, qui emporta la jeune chorégraphe Marcia Moretto. Ajoutons qu'André Techiné s'était penché sur une autre période du passé, les années 60 et la Guerre d'Algérie, dans un film tout aussi personnel, Les Roseaux sauvages (1994). Citons également, dans un autre registre, Souvenirs d'en France (1975), saga familiale qui s'étend sur plusieurs décennies, Les Soeurs Brontë, qui se situe dans l'Angleterre du début du XIXe siècle, ou Les Egarés qui prend pour cadre la France occupée.

Johan dans le grand bain

Pour incarner le rôle-clé de Manu, ce jeune garçon qui vient troubler Michel Blanc, Emmanuelle Béart et Sami Bouajila, le cinéaste a fait appel à Johan Libéreau. Celui-ci n'est pas tout à fait un inconnu puisqu'il fit une prestation remarquée, en ado tourmenté, fils de prolos et fan de judo, dans Douches froides, le premier long métrage d' Antony Cordier (2005).

Sida et cinéma français

Avant Les Témoins, les films français osant aborder frontalement la question du Sida ne furent pas si nombreux. Il y eut en 1990 Merci la vie de Bertrand Blier, sur un mode beaucoup moins réaliste (mais avec déjà, entre autres, Michel Blanc), Les Nuits fauves, film autobiographique de et avec Cyril Collard en 1992, J'ai horreur de l'amour de Laurence Ferreira Barbosa avec Laurent Lucas en 1997, N'oublie pas que tu vas mourir de et avec Xavier Beauvois (qui fut un assistant de André Techiné, et joue d'ailleurs le rôle de l'éditeur d'Emmanuelle Béart dans Les Témoins) ou encore les deux comédies d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau Jeanne et le garçon formidable (1998) et Drôle de Félix (2000). Le héros de ce film n'était autre que Sami Bouajila, l'un des héros des Témoins.

Partenaires particuliers

Avant d'être son partenaire dans Les Témoins, Michel Blanc, acteur mais aussi réalisateur, avait dirigé Sami Bouajila dans Embrassez qui vous voudrez (2002). Il y campait le petit ami de Lou Doillon.

Un rôle de rêve

Le cinéaste a offert à Julie Depardieu, qui n'a jamais caché sa passion pour l'art lyrique, le rôle d'une jeune chanteuse d'opéra en herbe. Précisons cependant que la comédienne a été doublée pour les scènes de chant.

L'ami Nolot

André Techiné a confié le rôle du patron de l'hôtel à un vieux complice, l'acteur et réalisateur Jacques Nolot. Téchiné a déjà dirigé Nolot à plusieurs reprises au cinéma (notamment dans Les Roseaux sauvages), mais également pour le petit écran dans l'adaptation de sa pièce de théâtre La Matiouette.

Celui qui arrive et qu'on n'attend pas

On aperçoit, dans le rôle de l'assistant du théâtre, un invité surprise : Jean-Marie Besset. Célèbre auteur et metteur en scène de théâtre, on lui doit notamment les pièces Ce qui arrive et ce qu'on attend, Grande école (qui fit l'objt d'une adaptation au cinéma) ou encore Rue de Babylone. En 2004, il avait collaboré à l'écriture du scénario de La Propriétaire d'Ismail Merchant. (Allocine)


Bande-annonce.


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Relax... It's Just Sex (1998)


1998
USA
Réalisateur : P.J. Castellaneta
Comédie
110 mn

Distribution.

Mitchell Anderson (Vincey Sauris), Terrence 'T.C.' Carson (Buzz Wagner), Seymour Cassel (Emile Pillsbury), Lori Petty (Robin Moon), Serena Scott Thomas (Megan Pillsbury), Jennifer Tilly (Tara Ricotto), Susan Tyrrell (Alicia Pillsbury), Cynda Williams (Sarina Classer), Paul Winfield (Auntie Mahalia), Billy Wirth (Jared Bartoziak), Eddie Garcia (Javi Rogero), Timothy Paul Perez (Gus Rogero), Chris Cleveland (Diego Tellez), Gibbs Tolsdorf  (Dwight Bergman), Kathryn Bundy (Marcia Fu)

Synopsis.

Les tribulations sentimentales et sexuelles d’un groupe d’amis d’une trentaine d’années. Lors d’un dîner, l’un d’entre eux annonce à l’assemblée qu’il est séropositif. S’en suit une conversation plus que houleuse sur le SIDA... Et la vie continue douce et amère, violente pour certains, incertaine pour d’autres. Les destins se séparent et seuls les liens de l’amitié et de l’amour les uniront à nouveau...



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La Bisexualité : Tout un art ? (2010)


2010
France
Réalisateur : Laure Michel, Eric Wastiaux
Documentaire
61 mn

Synopsis.

A Paris, Berlin, New York, San Francisco ou Montréal, des artistes – chanteurs, cinéastes, écrivains ou couturiers – sont en plein questionnement et contribuent à la reconnaissance de l'identité bisexuelle. Existe-t-il pour autant une culture «bi» ? Ce film mène l'enquête auprès de l'écrivaine américaine Jennifer Baumgardner, de la chanteuse berlinoise Lucie Van Org, du créateur de mode Wolfgang Joop, du journaliste français Eric Dahan et du cinéaste américain John Cameron Mitchell. Autant de témoignages pour cerner cette autre manière de vivre sa sexualité et ses sentiments, hors des planètes homos ou hétéros.

Soudain l'été dernier (1960)


Date de production 1959
Date de sortie en France : 23 Mars 1960  
Titre original : Suddenly Last Summer 
Grande-Bretagne, USA
Réalisateur : Joseph L. Mankiewicz 
Drame
114 mn

Distribution.

Elizabeth Taylor (Catherine Holly), Montgomery Clift (Le Docteur Cukrowicz), Katharine Hepburn (Mrs. Venable), Mercedes Mccambridge (Mrs. Holly), Albert Dekker (Le Docteur Hockstader), Gary Raymond (George Holly).

Synopsis.


Violet Venable fait venir dans sa demeure exotique de la Nouvelle-Orléans le docteur Cukrowicz, neuro-chirurgien. Son fils Sebastian est mort mystérieusement en Europe, l'été dernier. Sa cousine Catherine, qui a assisté à sa mort, est devenue folle. Violet Venable pense qu'une lobotomie (opération délicate à l'époque) pourrait l'aider à retrouver la raison. Elle laisse entendre à Cukrowicz que, s'il opère Catherine, elle fera une donation importante à son hôpital. Se méfiant des motivations de Mrs. Venable, le docteur examine Catherine. Il la trouve saine d'esprit, sauf lorsque l'on aborde le sujet de la mort de Sebastian. Elle est alors la proie d'hallucinations hystériques, à caractère obscène. Sous l'effet d'un sérum de vérité, et en présence de Mrs. Venable, le délire de Catherine devient plus cohérent et la vérité éclate au grand jour. Sebastian, poète, était un homosexuel qui, pendant des années, s'est servie de sa mère comme « appât ». Lorsqu'elle est devenue trop vieille, Catherine, involontairement, a pris sa place. Lors des dernières vacances, Sebastian a été entouré, poursuivi, mis en pièces et dévoré vivant par une bande de jeunes mendiants affamés, dans les ruines d'un temple païen. Le choc de cet horrible récit fait retrouver sa raison à Catherine, mais amène Mrs. Venable à se réfugier dans un monde imaginaire. 

Secrets de tournage.

Un été orageux 

Si le sujet du film est particulièrement grave, l'atmosphère sur le tournage n'est pas moins pesante, en raison des épreuves traversées par les différents comédiens : Elizabeth Taylor vient de perdre son troisième mari, Michael Todd, décédé dans un accident d'avion en août 1958. Montgomery Clift, qui a subi un grave accident de voiture en 1956, ne parvient pas à surmonter ses problèmes de dépendance (alcool, drogues), ce qui rend fous de rage Joseph L. Mankiewicz et le producteur Sam Spiegel, qui songent à trouver un autre acteur pour le remplacer (Peter O'Toole est approché). Mais Elizabeth Taylor et Katharine Hepburn prennent la défense de leur partenaire au point d'entrer en conflit avec le réalisateur et le producteur -selon la légende, Hepburn aurait même craché au visage de ce dernier à la fin du tournage... L'actrice, qui connait depuis longtemps Mankiewicz (celui-ci a produit Indiscrétions en 1940), est par ailleurs jalouse de l'attention portée par le réalisateur à sa partenaire Elizabeth Taylor... 

Taylor et Hepburn nommés aux Oscars 

Soudain l'été dernier a obtenu trois nominations aux Oscars : Meilleurs décors, mais aussi Meilleure actrice : Elizabeth Taylor et Katharine Hepburn ont été nominées l'une et l'autre, mais c'est Simone Signoret qui l'a emporté pour Les Chemins de la haute ville. En revanche, Elizabeth Taylor a décroché le Golden Globe. 

A Londres 

Soudain l'été dernier a été tourné entièrement à Londres, en grande partie dans Shepperton Studios. 

Affaire de famille 

La pièce fait référence à un évenement douloureux qui marqua profondément Tennessee Williams : la soeur aînée -et aimée- du dramaturge, Rose, atteinte de schizophrénie, a en effet subi une lobotomie en 1937. C'est à la suite de cet épisode que Williams décida de couper les ponts avec sa famille. 

Et la censure ? 

Le Breen Office, association de producteurs chargée de contrôler la moralité des films, a exigé que l'homosexualité du personnage soit seulement suggérée. Le scénariste Gore Vidal confie que certains passages ont été modifiés pour cette raison. 

Ils ont tous dit quelque chose de Tennessee 

Soudain l'été dernier est l'adaptation d'une pièce en un acte de Tennessee Williams, dramaturge américain dont l'oeuvre a souvent inspiré les cinéastes. Se caractérisant par des héro(ïne)s tourmenté(e)s, une atmosphère à la fois poisseuse et sensuelle, ses pièces offrent des rôles en or aux comédiens. Les stars les plus glamour d'Hollywood se sont donc glissées dans la peau de ses personnages. Citons Elizabeth Taylor (vue aussi dans La Chatte sur un toit brûlant, Boom!), Paul Newman (La Chatte sur un toit brûlant, Doux Oiseaux de jeunesse, mais aussi, comme réalisateur, La Menagerie de verre), Marlon Brando, (Un tramway nommé désir, L'Homme à la peau de serpent), Natalie Wood et Robert Redford (Propriété interdite), Ava Gardner et Deborah Kerr (La Nuit de l'iguane), Richard Burton (La Nuit de l'iguane et Boom), Jane Fonda (L'Ecole des jeunes mariés) , Jane Wyman et Kirk Douglas (La Ménagerie de verre, première version), Vivien Leigh (Un tramway nommé désir, Le Visage du plaisir), Warren Beatty (Le Visage du plaisir), Anna Magnani (La Rose tatouée, L'Homme à la peau de serpent) ou encore Burt Lancaster (La Rose taouée).  

Soudain Mamoulian fut remplacé... 

En 1961, lorsque Rouben Mamoulian abandonne le tournage de Cléopâtre, c'est Elizabeth Taylor qui suggère le nom de Joseph L. Mankiewicz pour le remplacer. 

Eddie, Monsieur Taylor 

Le nouveau compagnon d'Elizabeth Taylor, le chanteur Eddie Fisher (père de Carrie Fisher), fait une apparition dans le rôle d'un garçon des rues. 

Caméos 

Frank Marlo, le compagnon de Tennessee Williams, et Gore Vidal font une apparition au début du film. 

L'été prochain 

Une version télévision sera tournée en 1993 par Richard Eyre avec Chronique d'un scandale avec Maggie Smith, Rob Lowe et Natasha Richardson. (Allociné


Bande-annonce.

Is It Just Me ? (2010)


2010
USA
Réalisateur : J.C. Calciano
Romance
93 mn

Distribution.

Nicholas Downs (Blaine), David Loren (Xander), Adam Huss (Cameron), Michelle Laurent (Michelle), Michael Donahue (Antonio), Bob Rumnock (Bob), Bruce Gray (Ernie), Christopher King, Keith Roenke (Barista), Bryce Blais (Drew), Chris Tisa, Jed Bernard, Brian Schulze, Alisa J. Campbell, Brody Kramer

Synopsis.

Un jeune écrivain gay se demande si l’amour existe encore dans le monde gay lorsqu’on n’a pas un corps sculpté et un look de danseur nu. Dans un univers qui idolâtre l’apparence, le jeune écrivain est tellement absorbé par sa reflexion qu’il ne réalise pas qu’il met en péril celui qui justement est en train de tomber amoureux de lui, malgré son apparence “normale”.


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